Démarche de formation à la prévention du risque électrique

La condition préalable à la délivrance d’une habilitation électrique : une formation adaptée.

L’objectif ? Acquérir la compétence nécessaire pour exercer son métier en toute sécurité.

Une bonne formation commence par une bonne analyse.

Une erreur que j’ai pu voir est de réaliser l’analyse à l’envers : partir d’un niveau d’habilitation pour voir ce qu’on peut faire avec après…

Les conséquences ?

Un décalage entre les besoins réels et une formation à des niveaux d’habilitation insuffisants ou alors inadaptés.

De surcroit, la formation peut perdre de son intérêt pour l’apprenant qui peut avoir le sentiment de perdre sont temps avec une formation qui ne lui est pas utile.

Alors comment s’y prendre ?

Le point de départ c’est de considérer l’opération que la personne doit réaliser.

Ainsi, les paramètres suivants sont à prendre en comptes :

– Type d’opération (travaux électrique, travaux non électrique, interventions Basse Tension).
– Type et les caractéristiques des ouvrages, des installations et des appareillages.
– Domaine de tension (TBT, BT, HTA, HTB).
– Nature du courant (Continu ou alternatif).
– La capacité de la personne à assumer l’opération.

Pour aller plus loin :

La norme NF C 18-510/A2 détaille le processus d’analyse du besoin suivant la figure ci-contre.

Avant d’attribuer une habilitation, l’employeur doit s’assurer de l’adéquation entre les besoins à satisfaire en matière de sécurité électrique, la formation reçue et la capacité de la personne à effectuer les opérations qui lui sont confiées.

Concernant l’opération, l’employeur doit prendre compte :

– Le type d’ouvrage ou d’installation concerné.

– La localisation des ouvrages ou des installations.

– Le type de travail d’ordre électrique ou non électrique.

– Les limites de tension.

Concernant la personne, l’employeur doit tenir compte :

– des compétences techniques.

– de la connaissance de l’ouvrage, de l’installation ou du matériel.

– de la compétence en matière de prévention du risque électrique.

– des éventuelles restrictions médicales.

– de la compatibilité du comportement avec l’exécution des opérations en toute sécurité.

En suivant la procédure ci-contre, l’employeur peut attribuer une habilitation électrique après avoir vérifié :

– que la formation théorique et pratique correspondant à l’habilitation ainsi que les compétences acquises par l’intéressé sont adéquates aux symboles visés.

– que le champ d’application de l’habilitation est convenablement cerné et qu’il ne risque pas de placer le titulaire dans une situation pour laquelle il n’a pas été formé ou informé.

Place à la formation

Maintenant que l’analyse est faite, on peut passer à l’étape suivante : définir le ou les niveaux d’habilitations adéquats.

Comment déchiffrer les différents symboles d’habilitation ?
Cliquer ici pour le savoir.